CROIRE / placer son coeur
Publié par Etymodico le 17 06 2016

A partir des deux racines suivantes " kr-ed- ", le coeur et " dhô ", poser, placer, mettre, le latin a formé le radical " cred- ", croire, lequel veut donc dire littéralement " placer son coeur " .

Le français a hérité de ce radical " créd- " que l'on retrouve dans cred-o, créd-ible, créd-ule etc .

N'oublions pas le vocabulaire du commerce et de la finance qui repose sur la croyance que l'on sera remboursé si l'on prête de l'argent : c'est le créd-it et ses dérivés .

Un autre radical " cré- " donne les mots mé-cré-ant, cré-ance, cré-ancier . nous avons en outre la forme " croi- / croy- " dans croi-re, croy-ance .

Un autre mot dont l'origine est amusante et qui nous vient de l'italien credenza , c'est la crédence, ce buffet sur lequel on pose les plats avant de les servir .

L'expression italienne " fare la credenza ", faire l'essai ( de la nourriture, des boissons ) renvoie à la peur des puissants d'être empoisonnés, peur qui a largement disparu , encore qu'une affaire d'empoisonnement au polonium ait défrayé la chronique il y a quelques années .

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PIED / réhabilitons le pied
Publié par Etymodico le 01 11 2016

Le radical latin " ped- ", le pied, nous a donné de multiples mots à partir de radicaux légèrement différents .

Ainsi avec " péd- ", nous avons péd-ale, pédicule, pédoncule etc . Lorsque on a quelque chose ou quelqu'un dans les pieds, c'est qu'il vous gêne, on cherche donc à l'ex-péd-ier . On ex-péd-ie les affaires courantes, on cherche à s'en débarrasser : on est ex-péd-itif . Quand on est dans l'embarras, on a parfois recours à des ex-péd-ients . Les im-ped-imenta, ce sont les bagages encombrants qui entravent la marche d'une armée .

Le radical " pé- " a fourni pé-age, qui est le droit de mettre le pied quelque part, et pé-tanque sans compter le péon, par le biais de l'espagnol ainsi que son cousin, le pion . On voit poindre ici la dévalorisation du pied qui se poursuit avec les mots en " piét- " .

: piét-on , piét-aille, em-piét-er ( mettre le pied sur le territoire d'autrui ) . A rattacher les mots piètre et pitre .

Le radical " pêch- " donne em-pêch-er ( cf l'anglais im-peach-ment )et dé-pêch-er, dé-pêch-e .

Le radical "piég- " donne piéger et s' em-pierg-er, uniquement connu des Picards et autres Hauts Franciens dans le sens de " buter contre une pierre " .

Nous n'épuiserons pas cette racine aujourd'hui . Mentionnons seulement le radical " pod- " que l'on trouve dans le pod-ium ( et aussi le puy ! rien à voir avec le puits ! ) les anti-pod-es, ces pays dont les gens ont les pieds diamétralement opposés aux nôtres . Il suffit de creuser assez longtemps en passant par le centre de la Terre pour arriver sous les pieds d'une Néo-Zélandaise : C'est-ti pas le pied !

Trève de pitreries : une autre fois peut-être nous envisagerons les mots péché et peccadille, pire, pis et péjoratif, pessimisme, pilote, pionnier sans oublier pedigree qui appartiennent tous à cette méga-racine .

Un petit mot pour nos cousins Germains : Fuss et foot : le " f " germanique correspond souvent à un " p " français .

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EUPHONIE / nwazo / zwazo
Publié par Etymodico le 16 04 2016

D'où vient qu'en français l'on prononce différemment le mot " oiseau " : nwazo / zwazo / trwazo / kwazo / fwazo selon qu'il s'agit de un, deux, quatre, cinq ou neuf oiseaux ?

Ce que l'on appelle " faire la liaison " au nom de l'euphonie semble une particularité du français . Dans aucune langue autour de nous on n'observe un tel phénomène .

Aucune ? - Pas sûr . En breton, "père " se dit " tad " . Mais si je veux dire " mon père ", je dirai " ma zad " . Ce qui s'appelle " mutation " en breton est comparable à la " liaison " du français .

Peut-être y a -t-il une influence celtique : non pas du breton, mais du gaulois, langue celtique elle aussi, parlée en Gaule avant le latin .

A propos de liaisons, il y en a, dans ce domaine également, de dangereuses : cela s'appelle des " cuirs " . Citons-en quelques-unes pour le plaisir : Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira-t-à toi. Ce qui ne vaut pas : c'e-z une mouche qui vole-t- avec une paille -t-au c..

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G / V / W / lapin de Varennes
Publié par Etymodico le 07 04 2016

Alors que les langues romanes présentent un " g " initial, les langues germaniques, elles, ont un " v" ou un " w " .

Ainsi avons-nous les couples suivants : guerre / war // gâcher ( du plâtre ) / to wash //guêpe / wasp // Guillaume / William // gâter / to waste etc .

Le français présente parfois les deux : ainsi la garenne, réserve de gibier est a son équivalent dans le nom de Varennes, où fut arrêté dans sa fuite Louis XVI, ce roi si peu chaud lapin... ( Dieu me pardonne ce jeu de mot à Lacan ! )

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DOUZE /
Publié par Etymodico le 20 03 2016

La racine " dekm ", dix ( 10 ) a donné les radicaux " décim- " et " dén- ". Ainsi pour dire 12, on a ajouté à " duo- " = deux, ces deux radicaux .

La numération duo-décim-ale ( en base 12 ) sert pour les mois de l'année et les douzaine d'oeufs .

La partie de l'intestin grêle, après l'estomac, a été appelé par les médecins latinistes " duo-den-um digitorum ", c'est-à-dire, long de dix doigts .

Un excursus chez les musulmans chiites : le chiisme duo-décim-ain reconnaît douze imams .

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DIX / du denier au dinar
Publié par Etymodico le 20 03 2016

L'indoeuropéen " dekm " a donné " decem " en latin, lequel, plus ou moins déformé, a donné dix, diz-aine etc et aussi la dîme, cette fraction de la récolte, théoriquement le dixième, prélévée par l'Eglise sous l'Ancien Régime, sans compter le décim-e, autre taxe . Cette racine semble avoir particulièrement inspiré les percepteurs...

A cela s'ajoute le radical " décim- " d'où est issu décim-al ( à base 10 ) et décim-er , c'est-à-dire punir de mort un soldat sur dix, au hasard, quand une armée romaine s'était rebellée .

A partir d'un radical " den- ", on a bâti le " den-arius, une monnaie romaine qui valait au début dix as .

De ce nom viennent denaro en italien, dinero en espagnol et dinheiro en portugais ainsi que le dinar, monnaie de certains pays arabes et de la Serbie .

Un chef de dix hommes s'appelait decan-us, lequel avec un autre sens, a donné doyen et décan-at et le décan en astrologie .

Cette même racine, par le grec a donné, bien sûr l'élément " déca- " cf déca-mètre, déca-litre, décalogue etc .

En germanique " dekm " a donné ten en anglais et zehn en allemand .

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SOISSONS / Pourquoi tant de s ?
Publié par Etymodico le 20 03 2016

D'où vient que tant de noms de villes françaises présentent un " s " ou un " x " final ?

Commençons par les Hauts-de-France : Amiens, Arras, Beauvais, Soissons, Senlis, Calais .

Et puis nous avons Paris, Meaux, Chartres, Troyes, Reims, Langres, Angers, Rennes, Nantes, Tours, Le Mans, Poitiers, Saintes, Bourges, Périgueux et j'en oublie .

C'est que la Gaule Chevelue, celle conquise par César ( Tout le Sud, depuis Toulouse jusqu'à Lyon et aux Alpes était déjà romanisé depuis deux générations ) cette Gaule-là, disais-je, était composée d'une soixantaine de petites nations indépendantes, les " civitates " .

Chacune avait un nom et une capitale : Ainsi la capitale des Ambiens s'appelait Samarobriva ( en gaulois " pont sur la Somme ", mais c'est le nom du peuple qui a donné le nom de la ville d'Amiens : mot-à-mot " Samarobriva des Ambiens ", d'où le " s" final .

De même Durocortorum des Rèmes a donné Reims etc .

Encore une épine dans le pied des galériens de l'orthographe !

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ETROIT / string streng verboten
Publié par Etymodico le 05 03 2016

Issus du latin, les radicaux " string- / strict- / (s)treind- / (s)treint- / traind- / traint- ", serrer, ont donné a-string-ent, re- / con-strict-ion, con-traind-re, con-traint-e, étreint-e, a-/ re-streind-re, a-/ re-streint etc .

Un di-strict- est une portion de territoire resserrée .

Un boa con-strict-or vous serre pour vous étouffer . Une éducation strict-e est censée serrer la vis aux enfants .

Une autre façon de serrer les gens un peu fort, c'est de les étrangler : la strang-ulation .

Déformé, le radical " strict- " a donné aussi étroit, d-étroit, d-étresse .

Le germanique nous offre de son côté des mots de même sens : l'allemand " streng ", sévère, et l'anglais " string ", la corde mais aussi le vêtement qui, pour recouvrir certains volumes relève davantage de la ligne que de la surface .

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LATIN / un petit speech très francophone
Publié par Etymodico le 20 03 2016

M'inspirant du discours d'un professeur du lycée Janson de Sailly, je vais vous faire un petit discours à vous, promotion 2015 .

Je regrette de ne pouvoir reprendre l'antique coutume de prononcer ce discours en latin .

Primo, cela pourrait passer pour un ultimatum aux humanités modernes...et ce serait ipso facto le summum de l'outrage que de faire ex cathedra un pareil lapsus et a contrario, ce ne serait pas de facto un hommage honoris causa ; aussi devrais-je faire mon mea culpa .

Secundo, il faut de plus en plus s'exprimer en français, c'est a minima la condition sine qua non pour être persona grata, alias un personange bien vu .

Tertio, il ne faut pas ajourner sine die la remise de l'exeat que vous attendez, soit dit en a parte, comme nec plus ultra .

Finis les pensums, finis les vetos ; l'heure est aux accessits, aux ex-aequo et cetera .

Dans un instant vous serez récompensés au prorata de vos efforts . On proclamera urbi et orbi vos résultats, non point grosso modo, mais in extenso et vous emporterez un palmarès que vous conserverez jalousement en duplicata ou en fac-simile comme mémento, première ébauche de votre curriculum vitae. mais vous ne, resterez pas à ce statu quo !

Vous partirez ad libitum les uns par l'omnibus, les autres pedibus cum jambis ou vice et versa .

Aussi ne veux-je plus retarder votre couronnement d'un seul alinéa ou d'un seul post-scriptum et, parvenu à mon terminus, je me contente de vous dire simplement, in extremis : mes chers amis, au revoir et belles années d'études ad multos annos !

L'avenir est à vous, alea jacta est, vivez à fond votre jeunesse . Carpe diem .

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EX / futur antérieur
Publié par Etymodico le 20 03 2016

Abordons les préfixes, qui, comme le nom l'indique, se placent devant le radical .

Soit le préfixe " ex- " à la fois d'origine latine et grecque . iL peut prendre aussi les formes " é- / ec- / ef- / es- .

Le premier sens est " hors de ": ex-puls-er, ex-péd-ier, ex-pector-er et .

Un deuxième sens est : " antérieur " : un -ex-ministre, mon ex- ( autrement dit un futur antérieur, ou encore un gaillard d'avant... ) .

Un autre sens est causatif : il signifie " rendre qqch X ou davantage X ", X étant en général un adjectif : é-borgn-er = rendre borgne, é-larg-ir = rendre plus large, etc .

L'allemand " aus- " , l'anglais " out- ", le russe " iz- " sont plus ou moins des équivalents .

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LINGUISTIQUE / cause toujours ...
Publié par Etymodico le 10 04 2016

Un peu de linguistique : les langues sont des systèmes de signes jetés sur le réel, le référent ( R ), comme des filets à mailles plus ou moins grandes, ce qui explique en partie la difficulté de traduire .

Chaque langue possède un matériau phonétique, sonore, le signifiant ( Sa ), composé d'un certain nombre de phonèmes ( approximativement des sons ) qui permettent d'articuler les mots .

Ce nombre varie selon les langues ; le français a 36 phonèmes ( 20 consonnes et 16 voyelles ) qu'il ne faut pas confondre avec les lettres : ainsi le mot " eau " a trois lettres ( ou graphèmes ) et seulement 1 phonème [ o ] .

Les phonèmes s'associent pour former des mots, des monèmes, que l'on subdivise en lexèmes, tirés du lexique ( ex : " Paris " ) et en morphèmes ou mots grammaticaux ( ex : " à " dans la phrase " à Paris " .

Mais le signifiant, cet ensemble sonore qui s'entend ne peut se comprendre si l'on n'a pas la clé du code, le sens ou le signifié ( Sé ) . C'est pourquoi on entend une langue étrangère sans la comprendre .

Le signifié est composé de milliers de sémèmes,eux-mêmes subdivisibles parfois en pluspetites unités de sens, les sèmes .

Ainsi si l'on compare les sémèmes suivants : " tabouret ", " chaise " et " fauteuil ", on peut décomposer grossièrement comme suit : "tabouret " = " siège " / " chaise " = " siège " + " dossier " / "fauteuil " = " siège " + " dossier " + " accoudoirs " .

Traduire d'une langue " source " dans une langue " cible ", c'est essayer de garder le maximum de sèmes en changeant évidemment de signifiant .

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FEMME / femme et bénéfice
Publié par Etymodico le 29 02 2016

Partons d'un radical " fê- ", issu d'une racine " dhê ", téter . Ajoutons un suffixe "-mina ": on a le latin " fê-mina ", celle que l'on tette, la femelle . D'où fémin-in, femme etc . Celui qu'elle allaite, c'est le " fîlius ", le fils .

On retrouve le radical " fê- " dans " fê-num ", un produit qui n'est pas le lait, mais le foin, le produit du pré, d'où fenil et fenaison .

Un autre produit, c'est celui du capital prêté, l'intérêt, le bénéfice : fê-nus " .

Cette idée de fé-condité est palpable dans les mots foetus ( < fê-tus, ) et fécond ( < fê-cundus ) .

Un mot sur Félix et félicité : à l'origine, " fê-lix " signifie ' fertile en parlant d'un champ, puis heureux en parlant du paysan, d'où le prénom Félix .

Somme toute, la femme est plutôt un être bienfaisant .

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MENTAL / soignons-le
Publié par Etymodico le 17 03 2016

Soit une racine " men / mon / mn ", l'activité mentale sous toutes ses formes . Par le radical " ment- ", elle donnera ment-al, ment-ir, ment-ion, dé-ment, com-ment-er etc .

La forme " men- " a donné aussi le suffixe "- ment " des adverbes de manière : ainsi le latin " bona mente ", d'un bon esprit est-il devenu " bonne-ment " .

Sous la forme " min- " n'oublions pas la ré-min-iscence !

Sous la forme " mon- / monit- ", nous aurons mon-u-m-ent, ad-mon-ester, pré-monit-oire, monit-eur .

Il y avait jadis à Rome un temple dédié à Juno " Mon-eta ", Junon l'avertisseuse, surnom qu'elle avait reçu pour avoir averti les Romains d'un tremblement de terre . Et comme on y entreposait le trésor de l'Etat, ce mot est à l'origine de " monnaie et monét-aire " d'où l'anglais " mint " . Dans le même registre d'idées, Un autre mot, " semonce ", a donné l'anglais " to summon ", assigner .

Une autre forme d'avertissement céleste est le " mon-strum ", le prodige, qui nous donnera mon-tr-er et dé-mon-str-ation, sans compter la " mostra " de Venise, qui est loin de nous présenter toujours des monstres .

Passons au grec : la racine " mn " est à l'origine du radical " mném- / mnémo-/ mnés-, la mémoire . Faire un noeud à son mouchoir pour se rappeler quelque chose est un moyen mnémo-technique ! et l'a-mnés-ie est la perte de la mémoire . Légèrement déformé, cela donne aussi l'a-mnistie .

Quand l'esprit est dérangé, les Grecs parlent de " mania ", la folie, qui a donné les " fous " de toutes sortes : toxicomanes, nymphomanes et autres pétomanes etc . Seuls fréquentables, les mélomanes .

Autres " fous " pas trop dangereux, les mathématiciens : en effet, pour certains, le radical " math- ", enseigner, fait partie de la famille . Plus on est de fous...

A partir du grec mousa ( < montia* ), la muse, nous aurons le musée, la musique et même la mosaïque !

Reste toute la série des mancies : du grec " man-teia " , divination : carto- / rhabdo- / nécro- / chiro-mancie etc .

Ce n'est pas fini : Il nous faut passer le Rhin et le Channel : l'allemand a " meinen ", penser et l'anglais " to mean " et mind " .

J'arrête avec cette racine dé-ment-ielle !

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FAMLLE DE LANGUES / Les Sémites et nous
Publié par Etymodico le 22 12 2016

Dans deux des grandes familles linguistiques; l'indoeuropéen et le sémitique, la formation des mots est très différente .

Dans la première, les mots sont issus de racines dont la formule est : Consonne / Voyelle / consonne . Chaque racine possède trois degrés selon la nature de la voyelle intermédiaire : degré " e " , degré " o " et degré zéro quand ce n'est ni " e " ni " o " .

Comme chaque voyelle peut être brève ou longue, nous pouvons avoir cinq possibilités pour chaque racine : ainsi la racine " gen ", naître peut prendre cinq formes : gen / gên / gon / gôn / gn . Ce qui donnera le smots genèse , gonade, généreux et l'anglais " pregnant " .

Les langues indoeuropéennes fabriquent des mots par dérivation en employant des dizaines, voire des centaines de préfixes : en français, par exemple on a : a / ab / ad / ana / anté / anti / apo / cata / circon / con / contre / dé / dia / dis / dys /ex etc .

Les langues sémitiques fonctionnent très différemment : Elles sont bâties à partir de racines trilitères, c'est-à-dire qu'elles se composent de trois consonnes . Les voyelles, moins importantes, se placent entre les consonnes pour désigner des nuances grammaticales ou lexicales .

Ainsi l'arabe a un racine KTB, écrire . En jouant avec cette racine, on a KiTâB, le livre, KâTiB, l'écrivain ( qui est également le nom de l'écrivain algérien Yacine Kateb ), maKTûB, ce qui est écrit ( d'où le " mektoub " ) et la KuTuBiyyat, mot-à-mot la mosquée des libraires, dont il reste le splendide minaret de Marrakech .

On s'aperçoit que dans tous ces mots l'ossature, le squelette consonantique reste inchangé . Ce jeu avec les voyelles à l'ntérieur de la racine permet d'économiser des préfixes dont les langues sémitiques sont avares .

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cl fl pl latin
Publié par Etymodico le 23 02 2016

Un petit exercice de comparaison entre quatre langues romanes : les groupes latins initiaux " cl / fl / pl " donnent respectivement " ll / ll / ll " en espagnol, " ch / ch / ch " en portugais et " chi / fi / pi " en italien . Le français, lui, une fois n'est pas coutume, garde intacts ces groupes latins .

C'est ainsi que nous avons : llave / chave / chiave / clé < clavis // llamar / chamar / chiamare / clamer < clamare //

llama / chama / fiamma / flamme < flamma .

llaga / chaga / piaga / plaie < plaga // lleno / cheio / pieno / plein < plenus // llano / chão / piano / plan < planus .

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